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mais ne laissez pas Kossa aux Serbes :
ce n’est pas un fruit pour les infidèles !
SVAT MONTÉNÉGRIN
Sauve-toi, Komnène[1], guerrier fou,
puisque tu as attrapé une si jolie biche ;
tu as assez reposé tes ailes,
Tes Kotari ne sont pas loin,
ta religion est aimée par Haïkouna[2],
elle attend avec impatience de devenir chrétienne.
Crie un peu, vieux Novak[3],
du haut de ta klissoura[4], comme tu sais le faire,
car les oreilles du Din se sont encrassées ;
réveille ses puces dans sa fourrure.
N’en laisse pas, Baïo[5], un seul vivant :
que les svats ne réveillent plus les montagnes
sans ta permission ou celle de Limo[5].
(Moustaï-kadi va au-devant d’eux et supplie la jeunesse de ne plus chanter ainsi pour ne froisser personne, mais que l’on chante des chants de noce, ci lui-même commence.)