Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/125

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VOUK MITCHOUNOVITCH


Ils n’ont donc pas honte,
les traînards, qui nous déshonorent !
ils ne connaissent pas l’honneur des héros,
sans cela ils ne se traîneraient pas avec les Turcs.
Je les déteste plus que les Turcs,
mais je ne pense ni à eux ni aux Turcs.
C’est en vain qu’ils se querellent
puisqu’ils sont leurs lèche-assiettes !


BODGAN DJOURACHKOVITCH


Ils voulaient continuer à chanter ainsi,
si ce renard sournois le leur avait permis.
Voyez-vous ce kadi ?
il n’y a pas son pareil aux quatre coins de la terre.
Il a des mots mielleux,
il plie comme le diable autour de la croix,
mais il est sournois et rusé ;
la chrétienté n’a pas un ennemi plus fort,
que le fusil monténégrin l’égorge !