Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/130

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Qui t’a élevé ?
                malheur à lui !
Je pardonne tes blessures amères,
                mon Batritch !
Mais je ne pardonne pas les misères affreuses,
                malheur au peuple !
car la terre devient turque,
                que Dieu la maudisse !
les notables sont de pierre,
                qu’ils soient maudits !


(Tous les notables sont émus et quand ils entendent le nom de Batritch, ils sortent tous devant les pleureuses en versant des larmes. Quand ils rencontrent les pleureuses, ils apprennent de quoi il s’agit. La sœur de Batritch embrasse son grand-père, le knez Baïko, prend le couteau de sa ceinture et se tue. Baïko perd connaissance et tombe à côté de sa petite-fille morte.)


VOUK TOMANOVITCH


Mon Dieu, quelle tristesse
grande et inattendue nous arrive aujourd’hui !


(Tous se taisent et pleurent.)


VOUK MITCHOUNOVITCH


Malheur à nous pour toujours !
Nous perdons les meilleurs de nos héros !