Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/141

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à séparer les familles pour qu’elles ne s’égorgent pas.
Nous les avons avec peine amenées ici,
si vous pouviez empêcher ce malheur.


VOUK MITCHOUNOVITCH


Quels animaux ! que Dieu les tue !
pourquoi ont-ils failli s’égorger ?
Et où est cette malheureuse vieille
qui lève parmi vous le couteau sanglant ?


LE MÊME TZOUTZA


Nous l’avons amenée avec nous,
pour qu’elle certifie cela devant vous.
Elle dit qu’elle racontera tout,
et elle raconte, que Dieu la tue !
comme si elle voyait tout.


(Sort la prophétesse-sorcière.)


KNEZ YANKO


Dis, vieille, es-tu sorcière ?


VIEILLE


Oui, knez, je ne puis le cacher !