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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/110

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gatienne

Fabrice se précipita, heureux de cette occasion de se mouvoir.

Une bise aiguë s’engouffra, et Clotilde éternua très gentiment.

— Grand’mère !… supplia doucement Gatienne.

Mais le soufflet faisait rage dans les mains crispées de mademoiselle Prieur. Sous son halètement frénétique, les tisons luisaient, la flamme s’élançait, puis, repoussée par le vent, se rabattait hors de la cheminée, crachant des étincelles. Et la fumée sortait, blanche, épaisse, enveloppant et aveuglant la pauvre grand’mère exaspérée, qui, n’y voyant plus, soufflait éperdument dans les cendres.

— Si on l’éteignait ? proposa résolument Clotilde.

— Je vous assure qu’il ne fait pas froid, déclara sérieusement Fabrice.

Gatienne, confuse de voir pâlir et frissonner la petite blonde, l’emmena dans la salle à manger. En même temps, elle fuyait Fabrice, dont les regards l’interrogeaient. Lui s’assit, sur la prière de la vieille fille, dont il devinait l’émotion à travers les gestes affolés. Elle venait de se relever, cour-