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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/111

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gatienne

baturée, et cahin-caha fermait la fenêtre. S’apercevant que Gatienne n’était plus là, elle l’appela d’un ton un peu rude.

Rien ne bougea. On entendait le susurrement de deux voix fraîches. Le jeune homme se pencha pour lui dire très bas :

— Je connais votre bienveillance, mademoiselle ; je vous remercie. Mais elle ?

— Gatienne n’a pas repoussé votre demande, monsieur ; et vous êtes le premier. Seulement elle ne se décide pas. J’ai bien du chagrin, allez !

Il lui prit les mains et les serra doucement dans les siennes.

Un éclat de rire perlé leur arriva : Clotilde s’amusait. Elle venait de faire une peur atroce à Gatienne, lui racontant que son frère avait de grands pistolets qu’il regardait depuis quelques jours d’un air terrible.

Alors mademoiselle Prieur l’entretint de Clotilde, cette mignonne poupée que Gatienne adorait.

Et Fabrice parla de sa mère, morte très jeune en mettant cette petite fille au monde ; de son père, qui l’avait suivie ; de lui, resté seul pour