raccrocher et lutter encore contre ce courant qui l’emportait. Ses joues se rosèrent, et elle tendit ses mains pour s’échapper.
À ce moment, Fabrice l’apercevait, et, croyant qu’elle venait à lui, il courut à elle.
Il la saisit à deux bras et l’étreignit comme s’il eût été seul.
Heureusement, dans ce coup de folie, la pensée du mariage disparut du cerveau délirant de Fabrice ; car déjà Gatienne se raidissait dans une dernière angoisse, prête à crier : « Je ne peux pas ! »
Tremblant d’amour, il approcha ses lèvres de l’oreille de la jeune fille et lui demanda avec toute son âme :
— Oh ! m’aimes-tu ?
Elle plia soudain, abandonnant son corps ; sa tête fléchit sur l’épaule de Fabrice, et, malgré elle, elle répondit frissonnante :
— Je t’aime !
Mademoiselle Prieur s’était levée, effarée, criant :
— Elle se trouve mal !
— Non, murmura Fabrice.
Cependant elle était si pâle, qu’on l’assit douce-