Aller au contenu

Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
111
gatienne

— Tais-toi. Si vous voulez la tuer, Fabrice, vous n’avez que cela à faire. Attendez le printemps, et restez là bien tranquilles…

Elle n’osait pas ajouter :

— Sous mes yeux, dans mes jupes.

En réalité, elle demandait sa part de bonheur. Elle ne comprenait pas qu’on lui dérobât les joies qu’elle avait tant souhaitées. Son cœur éprouvait une curiosité tendre pour les familiarités amoureuses des nouveaux mariés. Elle voulait surprendre Gatienne heureuse dans les bras de son mari. Elle était vieille, après tout ; il lui restait peu de temps pour être grand’mère. On n’avait qu’à se dépêcher. Elle l’espérait bien d’ailleurs ; c’était sa malice ; il ne serait plus question de voyager alors, mais de coudre une layette.

Mon Dieu ! elle mourrait bien tranquille ensuite. Oh ! mais pas avant d’avoir vu le petit !