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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/120

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IV


Comme la noce entrait dans l’église Sainte-Marie des Batignolles, une marche triomphale éclata sur l’orgue. Albert Powski l’avait composée pour la circonstance ; il l’exécutait magistralement. L’église était à demi remplie. Le cortège nuptial passa entre deux haies de curieux et d’amis. Les têtes retournées se penchaient. Gatienne s’avançait lentement, si émue, que sa grande pâleur impressionnait. Le cordon de fleurs qui courait sur sa traîne, écrasé dans la voiture sous l’entassement des jupes, l’enveloppait d’une capiteuse odeur d’orangers fraîchement fleuris. Elle laissait sur ses traces le parfum troublant de sa couronne.

Clotilde, triomphante dans sa robe de satin