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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/121

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gatienne

bleu garnie de grèbe, se haussait derrière mademoiselle Prieur, qui tremblotait au bras de Fabrice.

Après Vanda, très grande et très belle, en polonaise du brocart vieil or, venait une longue file d’invités, les couples très espacés les uns des autres par les robes traînantes des femmes.

La messe commença, accompagnée de la secousse des chaises, du bruit de feuilles mortes de toutes ces étoffes remuées, des chuchotements que la critique des toilettes glissait parmi les curieuses.

Mais, au Kyrie, le silence se fit.

Là-haut, près des orgues, une voix puissante attaquait le chant sacré.

Un murmure courut :

— C’est Boudouresque, de l’Opéra.

Puis une rumeur s’éleva quand le chant fut terminé.

L’habitude d’applaudir mettait des bravos dans la retenue des gestes, dans l’échange à voix basse d’une admiration contenue.

On eût dit un coup de brise sous un bois.

Fabrice se pencha vers Gatienne.