Aller au contenu

Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/125

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
117
gatienne

Fabrice ramena sa sœur, et, la jetant aux bras de la vieille fille, lui dit :

— Je vous en prends une, mais je vous en donne une autre.

Et il s’esquiva.

Clotilde était très heureuse ; elle héritait de la chambre de Gatienne.

Il y avait là une psyché où l’on se voyait de la tête aux pieds. Mademoiselle Prieur s’attendrit à regarder cette blondinette envahir ce nid, le couvrir de ses chiffons, l’emplir de son babil.

Elle oublia sa fatigue pour écouter le dénombrement des polkas et les déclarations des valseurs.

Elle vint border dans son lit la petite sœur de Gatienne et ne la quitta que lorsque la fillette endormie ne jasa plus.

Une inquiétude indéfinie la tourmentait, comme une répugnance à retourner chez elle. Le sommeil ne venait pas. Cependant trois heures sonnaient.

Elle rentra, posa son flambeau sur la cheminée, ranima le feu et se prit à tourner, rangeant autour d’elle, machinalement, pour s’occuper.