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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/126

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gatienne

Tout à coup elle trouva sous ses doigts un paquet qu’elle avait posé avant le dîner sur un coin de la table, puis oublié ! C’était le courrier qu’on montait le soir ; des journaux, une lettre. Elle tâta, prit la lettre, déchira l’enveloppe et s’approcha de la lumière.

À la première ligne, elle tourna brusquement la page ; une signature : « Robert. »

Elle regarda l’enveloppe : « Madame Gatienne Dumont. »

Ce qu’elle avait lu l’épouvantait ; elle continua :

« Enfin, te voilà mariée, Gatienne ; je commençais à désespérer. Cette fois, tu es bien à moi. Ne dis pas non ; tu aimes trop ton mari pour cela. Je te tiens, folle et cruelle maîtresse ! C’est inutilement que tu te seras reprise après t’être donnée : je t’attendais là.

» Dans quelques jours, madame, j’aurai l’honneur de me faire présenter à M. Fabrice Dumont, dont, j’espère, grâce à vous, devenir l’un des meilleurs amis.

» Je t’adore.

» Robert de Lalande. »