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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/135

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gatienne

va se produire un mouvement formidable sur la rente… Tu ne m’écoutes pas ?

— Si ; mais j’aurais préféré, il me semble…

— Quoi ? Mes huit mille francs d’appointements chez mon agent de change ?

— Et la tranquillité que nous n’aurons plus maintenant que te voilà lancé dans ces terribles affaires. Nous serons moins à nous, tu verras. Et, tiens, depuis que tu es là, tu n’as parlé encore que de rentes, de mines, de millions, et tu ne m’as seulement pas embrassée !…

— Oh ! la menteuse ! dit-il en se vengeant par une furie de baisers sur ses lèvres ouvertes dans un rire de malice heureuse.

Clotilde accourait avec le tapage de ses jupes, la chevelure flambante, la taille serrée, un peu rondelette pour ses vingt-deux ans.

— Les autres ont faim, dit-elle, plaisante à demi.

Fabrice se leva et mit sa femme debout. Puis, ses bras passés aux épaules de Gatienne et de Clotilde, il monta ainsi lentement vers la maison.

Au-devant d’eux venait Mimi triomphante, tirant par un bout de son tablier Matta, que Claude