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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/150

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gatienne

rôle plus intime ? Il ne fallait que se plaire pour en arriver là.

C’est de quoi elle avait tenu à s’assurer. Maintenant les choses iraient toutes seules.

Elle s’installa sur un divan, cambrée par le coussin qu’elle poussa derrière elle, les pieds croisés, et tenant par chaque bout son ombrelle qu’elle balançait en travers sur ses genoux.

— Tu t’impatientes ? demanda Fabrice, qui referma vivement la porte, et, s’asseyant près de sa sœur, il ajouta tout bas :

— Eh bien, comment trouves-tu tout cela ?

— Bien ! Sais-tu qu’il est charmant, M. de Lalande ?

— J’y ai pensé, répliqua Fabrice souriant.

Elle nia de la tête.

Clotilde s’en prenait à son frère si elle n’était point mariée.

— Un jaloux, disait-elle, qui n’amenait jamais un homme chez lui.

Quand elle le querellait à ce sujet, il lui reprochait les prétendants que sa coquetterie maladroite avait effarouchés.

Il ne souhaitait rien tant que de la voir mariée.