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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/151

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gatienne

Il s’apitoyait sur elle : ce témoin, envieux peut-être de son bonheur, le gênait.

Réellement, il avait songé à Robert.

— C’est pourquoi tu ne l’as pas encore présenté, riposta Clotilde.

— C’est vrai, dit-il embarrassé ; Gatienne est souffrante, elle est nerveuse ; je crois qu’elle s’inquiète de notre entreprise plus encore qu’elle ne le dit. Elle en garde comme une rancune à Robert, qui m’a, en effet, entraîné avec lui. Chaque fois que j’ai parlé de le recevoir, elle m’a paru plus tourmentée. Chère femme ! elle a peur pour notre avenir à tous, vois-tu.

Clotilde eut un geste impatient.

— Bien ; mais dois-je porter la peine de ses inquiétudes ? Vous oubliez trop, l’un et l’autre, que je vis enfermée dans votre égoïsme, sans avoir vos raisons…

— Petite sœur !

— Tiens, Fabrice, brusquons les choses. Penses-tu que ce jeune homme soit un parti pour moi ? Eh bien, il me plaît, et… je lui plais.

— Déjà ?

Elle riposta blessée :