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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/152

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gatienne

— Il t’a fallu moins de temps pour t’éprendre de Gatienne. Il est vrai que ses charmes…

— Tais-toi, méchante !

Il l’embrassa pour l’apaiser, mais elle se raidissait, colère.

Alors il dit avec un soupir :

— Eh bien, voyons, si j’invitais Robert pour demain, serais-tu contente ? C’est dimanche : il dînera.

Elle sourit sans répondre. Il reprit :

— C’est entendu.

Puis, le visage inquiet :

— Tu en parleras à Gatienne aujourd’hui, tu lui diras nos intentions…

— Et je vais faire des emplettes en conséquence, dit-elle se levant, rayonnante.

Comme il la reconduisait, ils rencontrèrent Robert, posté près d’un guichet et paraissant guetter cette sortie.

Clotilde, se tournant à demi, lança à son frère un rapide coup d’œil de triomphe. Puis elle passa souriante, droite, les coudes à la taille, berçant ses hanches. Quand elle fut seule dans l’escalier, sa joie éclata en un rire étouffé ; elle répétait :