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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/157

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gatienne

Clotilde entra comme un tourbillon dans la chambre de Gatienne et vint s’abattre sur le lit.

— Eh bien, dit-elle essoufflée, j’ai vu. C’est superbe. Mais que je vous dise tout de suite le plus beau. C’est… devinez…

Elle se renversa, prise d’un rire.

— C’est Robert de Lalande ! Un type, ma chère, une séduction. Vous verrez cela, il vient demain.

— Demain ?

Gatienne s’était redressée, les yeux fixés, terribles, sur la jeune fille, qui se roulait follement en travers de ses genoux et continuait :

— Il est élégant, bien fait, l’œil brun avec des reflets d’or, un sourire ! En dix minutes, j’ai fait sa conquête. Fabrice vous contera nos projets ; car, cette fois…

Elle se leva soudain, toute sérieuse :

— Cette fois, ma sœur, je vous promets d’être sage. Si je perdais Robert, je ne m’en consolerais pas. Vous me verrez demain : une Agnès ! Il dîne, vous savez ?

Ah !