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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/25

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III


La petite chambre de Gatienne — un nid de mousseline blanche — avait deux portes ; l’une ouvrait dans la chambre de « grand’mère », l’autre sur le palier. Celle-ci condamnée, bien entendu : fermée à clef, verrouillée, un meuble en travers.

Pour la prudence naïve de la vieille fille, cette précaution suffisait. Un bourrelet tout autour eût cependant mieux fait les choses.

Entre la porte et le plancher, une ligne de vide existait, qui permit à Robert de glisser sa première missive.

C’était un pur chef-d’œuvre. D’amour, pas un mot ; d’amitié, à peine. Un seul point : la colère de mademoiselle Prieur ; la cause : politique ; le résultat : chassé ! Puis commençait l’hymne du