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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/72

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gatienne

tirées, qu’elle resta d’abord saisie. Puis, brusquement, elle lui demanda :

— Que venez-vous faire ici ?

— Je vais vous le dire.

Et il entra.

Gatienne s’était enfermée.

Il s’assit en face de mademoiselle Prieur, qui le regardait anxieuse, les mains sur ses genoux.

— Vous allez bien, mademoiselle ?

— Très bien.

— Et… Gatienne ?

La vieille fille le toisa sans répondre.

Alors, tout d’un trait, la voix sèche :

— Voulez-vous me faire l’honneur de m’accorder sa main ?

Mademoiselle Prieur tressaillit.

— Vous dites ?

Il répéta :

— J’ai l’honneur de vous demander la main de Gatienne.

Elle fit un grand soupir, ses doigts s’agitèrent sur son tablier, ses paupières battaient. Elle avait bonne envie de pleurer ; mais elle se raidit et, les lèvres tremblantes, balbutia :