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Page:Peyrebrune - Gatienne.djvu/94

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gatienne

perdu la rime, un chercheur d’impossible, un cœur farouche et exquis ; permettez-moi de vous le présenter.

— Mais voilà qui est fait ! s’écria Clotilde battant des mains.

Une minute après, Albert revenait, suivi de Fabrice.

Gatienne le regarda s’approcher ; et, lorsque le jeune homme s’inclina devant elle, l’un et l’autre baissaient les yeux.

Ce soir-là, en l’honneur de Clotilde, on organisa une sauterie : la musique sérieuse fut délaissée. On recula les sièges. Les personnes graves se tassèrent à un bout du salon, abandonnant la place aux jupes qui tournoyaient.

— Allons, Fabrice ! appelait Albert Powski, beau danseur infatigable, lui.

Mais le jeune homme ne paraissait pas entendre , très occupé de la vieille grand’mère de Gatienne, subitement réveillée, par ce tapage, de son petit somme habituel. Mademoiselle Prieur, un peu délaissée dans son coin, malgré la parfaite urbanité de ses hôtes, fut charmée de la politesse de ce joli garçon, que n’effrayaient pas ses