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Page:Peyrebrune - Le Roman d un bas bleu 1892.djvu/241

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Post-Scriptum :

A propos, d’où vient cette sottise que tu m’as écrite l’autre jour, qu’il courait des bruits au sujet de prétendues relations de Sylvère avec de Labut ? Je pense bien que si quelque infâme s’avisait de la calomnier, aussi bêtement d’ailleurs, tu as assez d’escrime pour lui allonger un coup d’épée.

Sylvère a raison : c’est tout de même vrai que les hommes sont lâches ! Je ne dis pas cela pour toi, mais… pour les autres ; car tu feras ton devoir, de toutes façons, toi ; j’y compte…

Allons, au revoir !




Les larges fenêtres sur la cour du vieux hôtel de la rue des Francs-Bourgeois sont rouvertes ; mais la petite silhouette qui s’y promène, silencieuse, est toute noire. Et Sylvère vit seule, désormais. Janie est restée au pays ; la vie à deux est trop coûteuse à Paris ! C’est la concierge qui fait le ménage. Mme de Bléry, souvent, emmène chez elle, avec elle, Sylvère que, d’ailleurs, son travail absorbe. Elle use ses nerfs, devenus trop vibrants, dans des compositions plus vivantes, plus passionnées.

Déjà un nouveau roman s’achève ; et toujours avec la même hâte, elle cherche à le placer ; car l’argent est loin, du roman qui a paru dans le journal de Meyrac, puis en librairie, et l’éditeur assure cependant que la vente a très bien marché.

Mme du Parclet est retournée chez Turmal, au Vieux-Monde. Mais on l’a froidement reçue. Elle comprend que de Labut a passé par là ; il s’est plaint de l’insuccès de Roses d’adieu, et Turmal hésite. Il hésite, pendant quelques mois ; puis il se décide à rendre le manuscrit. Cette écriture sincère l’effarouche. Il