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Page:Pfeiffer - Voyage d une femme autour du monde, trad. de Suckau, Hachette, 1859.djvu/88

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ainsi dire en face d’elle. La ville est encaissée dans un grand bassin de montagnes très-pittoresques, à environ 1 000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Comme le jour baissait nous fûmes bien aise d’arriver à notre gîte avant la nuit. Nous trouvâmes un asile à côté de la ville, chez un Allemand du nom de Lindenroth, qui nous traita bien et ne nous fit pas payer cher, car il ne nous prit qu’un milreis par personne pour le logement et pour trois bons repas.

5 octobre. La petite ville de Novo Friburgo ou de Morroqueimada, fondée il y a environ une vingtaine d’années par des Allemands et des colons de la Suisse française, ne compte pas encore cent maisons en briques. Une grande partie de ces maisons forme une rue excessivement large, et les autres sont disséminées tout autour.

Déjà à Rio-de-Janeiro, nous avions beaucoup parlé de MM. Beske et Freese. Nous nous étions bien promis de ne pas manquer de leur faire une visite.

M. Besque est naturaliste, et vit à Novo Friburgo avec sa femme, qui est presque aussi instruite que lui. Nous eûmes avec eux plusieurs conversations intéressantes ; ils nous montrèrent des collections curieuses de quadrupèdes, d’oiseaux, de serpents, d’insectes ; et parmi ces derniers, nous trouvâmes des échantillons plus remarquables qu’au musée de Rio-de-Janeiro.

M. Beske, sans cesse chargé de nombreuses commandes d’objets d’histoire naturelle, fait des envois fréquents en Europe.

M. Freese, chef et propriétaire d’une institution de garçons, n’a pas voulu établir sa maison dans la ville même ; il a cherché un emplacement moins exposé aux rayons ardents du soleil.

Il fut assez aimable pour nous faire visiter son établissement dans les moindres détails. Comme nous étions allés le voir dans la soirée, les leçons étaient toutes finies ;