Aller au contenu

Page:Phèdre - Fables, trad. Panckoucke, 1864.djvu/142

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

04 PIIÉDUE, FABLES.

vœu pour le recouvrement de sa santé ; il fit donner à son Ane le reste de l'orge du porc. Mais l'Ane, sans y toucher, dit : « J’accepterais volontiers cette orge, si l'on n’avait égorgé celui qui s’en est nourri.

Effrayé par les souvenirs de cette fable, j’ai toujours évité les biens qui cachent quelque péril. Mais on me dira : Ceux qui ont pris des richesses les possèdent. — Comptons un peu ceux qui ont été pris et condamnés : nous trouverons que la punition frappe le plus grand nombre.

La témérité sauve peu de gens, elle en perd beaucoup.

FABLE V

LE BOUFFON ET LE PAYSAN

Les hommes ordinairement cèdent à d’injustes préventions, et quand ils sont encore tout plein de leurs faux jugements, l’évidence les force au repentir.

Un citoyen noble et riche voulant célébrer des jeux, proposa

Cui pro salute votum debebat sua, Asello jas«it reliquias poni hordei. Quas aspernalus ille, sic loculus est : Tuum libenler prorsus appeterem cibum, Nisi, qui nulrilus illo est, jugulalus foret. Hujus respeetu fabulae deterritus, Pcriculosura semper vitavi lucrum. Sed dices : Qui rapuere divilias, habent. Numeremus agedutn, qui deprensi perierinl : Majorem turbam punitorum reperies.

Paucis temeritas est bono, multis malo.

FABULA

SdURRA ET RUSTICO*

Pravo favore labi mortales soient, El, pro judicio dum stanl erroris sui. Ad pœnilendum rtbus manifeslis agi.

Facturas ludos dives quidam et uobilis