LIVRE PREMIER. — 12 ET 13. 23
affliguntur
impetu horrendo leonis.
Postquam qui
est fessus cæde,
evocat asinum
jubetque premere vocem.
Tunc ille insolens :
« Qualis videtur tibi
opera meae vocis ? »
« Insignis" inquit « sic ut,
nisi nossem tuum animum
genusque,
fugissem simili metu.»
ils sont terrassés
par l’élan (le bond) effroyable du lion.
Quand lequel (celui-ci)
se fut lassé du carnage,
il rappelle l’âne de son poste
et lui ordonne d’étouffer sa voix.
Alors celui-là arrogant dit :
« Quel parait à toi
le service (l’effet) de ma voix ? [que,
—Considérable, dit le lion, à-tel-point
si je ne connaissais ton naturel
et ton espèce
j’aurais fui par une semblable crainte. »
13.— LE CERF SE VOYANT DANS L’EAU.
Haec narratio est testis
quae contempseris
inveniri sæpe utiliora
laudatis.
Cum cervus
bibisset ad fontem,
restitit
et vidit suam effigiem
in liquore.
Ibi dum laudat mirans
cornua ramosa
vituperatque
tenuitatem nimiam
crurum,
conterritus subito
vocibus venantum
coepit fugere per campum
et elusit canes cursu levi.
Tum silva
excepit ferum ;
in qua impeditus
cornibus retentis
coepit lacerari
morsibus saevis canum.
Ce récit est témoin (atteste)
les-choses-que tu as méprisées
être trouvées souvent plus-utiles
que les choses louées.
Comme un cerf
avait bu à une source,
il s’arrêta
et vit son image
dans le liquide (l’eau.
Là pendant qu’il loue, les admirant,
ses cornes branchues
et qu’il blâme
la finesse excessive
de ses jambes,
effrayé soudain
par des voix de chasseurs,
il se-mit-à fuir par la plaine, [gère.
et trompa les chiens par sa course lé-
Ensuite une forêt
reçut-au-sortir-de-la-plaine l’animal ;
dans laquelle embarrassé
par ses cornes retenues (accrochées,
il commença à être déchiré
par les morsures cruelles des chiens