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R. Oui ; la première comprend la préparation des espèces qui doivent servir au sacrement ; la seconde est la préparation des fidèles pour y assister ; la troisième enfin est le sacrifice mystique lui-même.

Q. Comment se nomme la première partie de la liturgie ?

R. L’offertoire ou oblation préparatoire.

Q. Pourquoi la désigne-t-on par ce nom ?

R. À cause de la coutume des anciens chrétiens qui apportaient ou offraient à l’église le pain ou le vin du sacrement. C’est par cette même raison que ce pain s’appelle προσφορά, ce qui signifie l’offrande.

Q. De quoi se compose cette première partie de la liturgie ?

R. Elle figure d’abord les prophéties et même toutes les circonstances qui accompagnèrent la nativité et la passion de Notre-Seigneur. Le prêtre extrait du pain de l’oblation la portion nécessaire à la consécration ; il verse dans le calice le vin mêlé d’eau dont il fera usage plus tard, il accomplit toutes les cérémonies prescrites en commémorant toute l’Église, en glorifiant les saints déjà glorifiés, en priant pour les vivants et les morts, et en particulier pour ceux qui gouvernent, et pour ceux qui par zèle ont apporté à l’église les pains de l’oblation ou offrandes.

Q. Quel est le pain dont on fait usage pour l’oblation et la communion ?

R. Celui qu’indique le nom même de pain, ἄρτος, la sainteté de sacrement, et l’exemple de Jésus-Christ et des apôtres, nommément du pain levé, de farine de froment, pur et sans mélange.

Q. Pour la communion proprement dite on emploie un pain unique ; quelle est la signification de cet usage ?

R. Il se rapporte au passage suivant de saint Paul : Nous ne sommes tous ensemble qu’un seul pain et un corps, parce que