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Page:Philarète Drozdov - Catéchisme détaillé de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, 1851.djvu/83

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R. Par l’injonction de quitter l’église adressée aux catéchumènes.

Q. Comment désigne-t-on la partie de la liturgie qui comprend la consécration et la communion ?

R. Liturgie des fidèles, parce que les fidèles seuls, c’est-à-dire ceux qui ont été baptisés, ont le droit d’y assister.

Q. Quel est l’acte le plus solennel et le plus marquant de cet office ?

R. C’est lorsque le célébrant prononce les paroles que Jésus-Christ prononça lui-même lorsqu’il institua le sacrement de l’Eucharistie : Prenez et mangez : ceci est mon corps ; buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance. (Matth. xxvi, 26, 28.) Puis l’invocation qui suit au Saint-Esprit et à la bénédiction des espèces, c’est-à-dire du pain et du vin.

Q. Pourquoi ce moment est-il le plus important de la messe ?

R. Parce que c’est précisément dans ce moment que s’opère le changement ou la transsubstantiation du pain et du vin consacré, devenu le corps et le sang véritable du Christ.

Q. Comment doit-on entendre le mot de transsubstantiation ?

R. Dans l’exposition de la foi des patriarches d’Orient il est dit que le terme de transsubstantiation n’explique nullement de quelle manière le pain et le vin se changent en la substance du corps et du sang de Jésus-Christ ; car Dieu seul peut pénétrer ce mystère qui surpasse toute intelligence humaine. Ce terme sert uniquement à indiquer qu’en réalité, et substantiellement, le pain devient le corps véritable du Seigneur, et le vin son vrai sang.

Saint Jean Damascène s’exprime pareillement au sujet de ce mystère très-saint et très-pur : C’est le corps réellement uni à l’essence divine et qui naquit de la sainte Vierge, non qu’il soit redescendu du ciel, mais qu’en réalité le pain et le vin même