Page:Philarète Drozdov - Entretiens d'un sceptique et d'un croyant sur l'orthodoxie de l'Eglise orientale.djvu/77

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Je dis : consommer, car, depuis lors, il y eut des temps de silence seulement, mais le temps de l’accord avait disparu !

Si vous désirez connaître encore quelques détails sur Photius et sur la séparation des Églises, lisez l’ouvrage d’Élie Miniatius : La Pierre de scandale.

S. — Que direz-vous de l’autre thèse que le catéchiste français avance au sujet de Photius, savoir que Photius, selon lui, ne disconvenait pas de la primauté du pape ?

C. — Je ne disconviens pas non plus que Photius reconnaissait au pape la primauté de rang et d’honneur, mais la suprématie ou l’autorité universelle ne fut attribuée au pape que pour un moment à Constantinople, par les partisans d’Ignace et les persécuteurs de Photius.

S. — Continuez vos observations sur le raisonnement du catéchiste français.

C. — Il dit plus loin :

« Dans les conciles généraux de Lyon et de Florence, où l’on a traité de la réunion des deux Églises, cette vérité (c’est-à-dire la primauté du pape) a été ainsi reconnue par les Grecs. »

Je demande ici pourquoi l’instituteur français ne cite que ces deux conciles, selon lui, généraux, tandis que l’Église romaine en compte de douze à quatorze depuis sa séparation de l’Église orientale.

S. — Sans doute parce que dans ces deux conciles se trouvaient aussi des chrétiens orientaux.

C. — Il avoue donc que le témoignage des conciles où se trouvaient aussi des chrétiens de l’Église d’Orient est plus important que celui d’autres conciles, — plus important non-seulement pour les Orientaux, mais