§ 294. La division des syllabes est la même dans la phrase que dans chaque mot pris isolément, une consonne implosive restant telle même devant initiale vocalique :
ən-lɑ̃:v-ə-ʃi:nʹ-tər-ə-ka:ⁱnʹ-tər (an lámh a síntear a cáintear), litt. « c’est la main qu’on étend qu’on accuse ».
is-gʹαl-lʹɛʃ-ə(n)-vʹi·əχ-dᴜv-ɩ-jɑ:r-kəχ (is geal leis an bhfiach dubh a ghearrcach) « aux yeux du corbeau, son petit est blanc comme neige ».
Il va de soi que tous les phénomènes qui suivent ne se produisent que dans le discours continu, et d’autant plus aisément que l’élocution est plus rapide, la moindre pause suffisant à rendre au mot son indépendance.
§ 295. Phonèmes additionnels :
Le parler évite l’hiatus, autant que possible. Dans certains cas, la morphologie y pourvoit, par exemple par l’insertion d’un h, dans des conditions déterminées grammaticalement :
nə hì:anləhə (na h‑éanlaithe) « les oiseaux », etc.
Ailleurs, il se développe à l’initiale vocalique un phonème additionnel.
Devant ᴜ on a ainsi v :
kɑt tɑ: vᴜ·ɛtʹ (cad tá uait) « qu’est-ce que tu veux ? » ; nʹi· fɑdə vᴜ·ɛtʹ ou nʹi· fɑd ᴜ·ɛtʹ (ní fada uait) « tu n’es pas loin de… » ; ə də vᴜχt (i d’ucht) « dans ton giron ».