blᴜ:ⁱrʹ ɑɪmʷɩdʹ (blúire adhmaid) « un bout de bois » ; ʃɑ̃:n so gʷɪnʹɩ (Seán so againne) « notre Seán ».
ɩ dʲaᴜnt ɩ çe:lʹɩgʹ (i dteannta a chéiligh) « ensemble » ; tɑ: sg̬ɑt əkᴜ nso (tá sgata aca annso) « il y en a des foules ici » ; vʹi:ᵊdər lᴜf ɩkʹi (bhíodar lobhtha aici) « elle les avait pourries (les dents) » ; kɑpəl nə hɛbʹⁱrʹ ən bʹi·ɛ (capall na hoibire an biadh) « le cheval qui travaille doit manger » ; tɑ: nʲ λmərk ɩgʹᴇ (tá an iomarca aige) « il en a trop ».
Même une longue abrégée peut être élidée : nʹi: çʹαrt d e: (ní cheart dó é) « il a tort ».
§ 297. Un hiatus peut être conservé pour des raisons sémantiques, là où l’élision ferait disparaître un élément important pour le sens :
nʹi·lʹ ʃe· ɛ dʌl (níl sé ag dul) « il ne va pas » ; vʹi:ᵊsə ᴀᴜn (bhíos-sa ann) « moi, j’y étais » ; nʹi: ə go:nɪ: (ní i gcomhnaidhe) « pas toujours » ; mais on peut aussi élider : ə nagʹɩnʹɩ fʹe:nʹ (i n‑a aigne féin) « dans son esprit ».
§ 298. Là où deux voyelles en contact sont maintenues, soit parce que toutes deux sont toniques, soit pour la raison précédente, le passage de l’une à l’autre se fait par changement de timbre, ou, entre voyelles de même timbre, diminution momentanée de la sonorité, mais sans qu’il y ait jamais de coup de glotte :
ə ahɩrʹ (a athair) « son père » ; tɑ: ɑ:həs ʌrəm (tá áthas orm) « je suis content » ; tɑ: ɔkᵊrəs ʌrəm (tá ocras orm) « j’ai faim » ; is mo: ɑ:ⁱtʹ ɩ çᴜ:lɪ:ʃ (is mó áit a shiubhluighis) « tu as parcouru beaucoup d’endroits » ; dᴜ:rtʹ ʃe· e: (dubhairt sé é) « il le dit ».
§ 299. Phonèmes additionnels :
Quand deux consonnes qui constituent un groupe non usuel dans le parler (cf. Groupes explosivo-implosifs, § 221 sq.) se rencontrent, il arrive qu’il s’insère une voyelle furtive :