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Le groupe. La syllabe. Le mot. La phrase

αrə ǥötʹ (b’ fhearr dhuit) « tu ferais mieux », mais bʲɑ:r lʹαt (b’ fhearr leat) « tu aimerais mieux » ; bɑ:r nə halʹɩ (bárr na haile) « le sommet de la falaise », mais bɑrə mo χlᴜ·əsə (bárr mo chluasa) « le haut de mon oreille » ; ɛgə bʹαn çɑ:ⁱnʹ (ag bean Sheáin) « à la femme de Seán » ; ɛgə tahɩrʹ (ag t’athair) « à ton père ».

§ 300. Simplifications et chutes de consonnes :

Quand deux consonnes semblables, l’une implosive, l’autre explosive, se rencon­trent, il en résulte une consonne géminée qui peut se simpli­fier, donnant une consonne explosive :

kɑ dᴜ:rtʹ ʃe· (cad dubhairt sé ?) « qu’est-ce qu’il a dit ? » ; ɪrʹə də frɪ:, pour ɪrʹəd də frɪ: (oiread do fruigh) « toute petite quantité » ; kɑd də bɑ:ⁱlʹαt, pour kɑd də bɑ:ⁱlʹ lʹαt (cad do b’áit leat) « quelle raison as-tu de… ? » ; glʲaᴜ nə pʹe:ʃtʹɩ (gleann na péiste) « le vallon du serpent » ; gah e:nʹi: (gach aon nidh) « chaque chose » ; aᴜ lʹe: (geall lé) « presque », de aᴜl lʹe:, la simpli­fication étant précédée d’assimi­lation ; de même : is mʹihə dötʹ, pour is mʹihɩdʹ dötʹ (is mithid duit) « il est temps que tu… » ; nʹi:lʹ ʃe ɛ dʌ lʲλm (níl sé ag dul liom) « cela ne me convient pas », pour ɛ dʌl lʲλm ; kɑ dʹᴇrʹən tᴜ: (cad deireann tú ?) « qu’est-ce que tu dis ? », pour kɑd dʹᴇrʹən tᴜ:.

§ 301. Les chutes de consonnes se produisent principale­ment entre les mots unis par l’accent : article et nom, prépo­sition et nom, verbe et pronom, particule et verbe.

αr ɩ tʹi: (fear an tighe) « le maître de la maison » ; mais αr ən ɑsɩlʹ (fear an asail) « le propri­étaire de l’âne » ; ʃrʹi·ən ə χɑpʷɩlʹ (srian an chapaill) « la bride du cheval » ; ɛr ə gɑpəl (ar an ngapall) « sur le cheval » ; ɛr ə vɑrɩgʹɩ (ar an bhfairrge) « sur la mer ».

ɛ tʹαχt (ag teacht) « venant », mais ɛg ɩmʹαχt (ag imtheacht) « s’en allant » ; ɛ tʹilʹəv (ag tuilleamh) « gagnant (sa vie) ».

ə vʷɪlʹ ʃe ᴀᴜn (an bhfuil sé ann ?) « est-ce qu’il est là ? » ; hɑ:nə sə (thánag-sa) « moi, je vins », mais hɑ:nəg (thánag) « je vins » ; hɑ:ⁱnʹɩ ʃe· (tháinig sé) « il vint », mais hɑ:ⁱnʹɩgʹ ɩ vʹαn (tháinig an bhean) « la femme vint » ; ɩ mʹᴇ ʃi· ᴀᴜn bʹᴇgʹ (an mbeidh si ann ? Beidh) « Est-ce qu’elle sera là ? Oui » ; salʲo:ⁱ ʃe· hᴜ: nʹi· halʲo:ⁱgʹ (saileó-