αsg̬ʷɩnʹɩ (eascaine) « juron » ; ɔsg̬ʷɩlʹtʹ (oscailt) « ouvrir » ; lɑsg̬ə (lasca) « empeigne ».
ì꞉asg̬ (éasc) « défaut » ; lʹαsg̬ (leasc) « mou, paresseux » ; plᴇ̈꞉ᵊsg̬ (plaosc) « crâne ».
ŋ s’articule comme g, mais est fortement nasalisé sur toute sa durée. La vibration nasale commence avant le début de l’implosion (particulièrement quand ŋ est implosif) et se prolonge après l’explosion (particulièrement quand ŋ est explosif). Les voyelles précédentes et suivantes sont donc partiellement nasalisées.
La tension est moindre que pour g.
ŋ se rencontre en contact avec des voyelles ou avec des consonnes non palatales.
A l’initiale, ŋ ne se rencontre que comme alternance grammaticale de g. En position médiane et finale, ŋ est d’ordinaire appuyé sur une gutturale vélaire suivante, quoique la prononciation ŋ, au lieu de ŋg, plus usuel, se rencontre en position médiane.
A l’initiale devant rʹ, lʹ, nʹ, apparaît (comme alternance grammaticale de gʺ) une variété intermédiaire entre ŋ et ŋʹ, que l’on peut noter ŋʺ.
sə ŋʌrt (insan ngort) « dans le pré » ; ə ŋlɑkfɑ꞉ eꞏ (an nglacfá é ?) « est-ce que tu le prendrais » tɑ꞉ⁱmʹ bᴀᴜr ɛg ə ŋɪ̃꞉h (táim bodhar ag an ngaoith) « le vent m’assourdit ».
kʲɑ̃ŋgəl (ceangal) « lien » (aussi kʲɑ̃ŋəl) ; kᴜ꞉ŋkəs (conncas) « taquinerie » ; frᴀᴜŋkəχ (franncach) « français » ; ʃrʹaᴜŋgɑ̃꞉n (sreanngán) « brouillard épais » (aussi ʃrʹaᴜ̃ŋɑ̃꞉n) ; grᴜ̃꞉ŋgə (gronnga) « apparence congelée » (aussi grᴜ̃꞉ŋə) ; stᴀᴜ̃ŋkəhə (stanncaithe) « ratatiné » ; ᴜ̃꞉ŋgə (ionga) « ongle » (aussi ᴜ꞉ŋə).
kᴜ̃꞉ŋg (cumhang) « étroit » ; fʹrʹaᴜŋg (freanng) « crampe, courbature » ; lᴜ̃꞉ŋg (lung) « navire » ; gʲaᴜŋk (geannc) « nez en pied de marmite », d’où « grimace ».
§ 42. Exemples de ŋʺ :
ɛg ə ŋʺrʹe꞉nʹ ou ɛg ə ŋʺrʹì꞉an (ag an ngrian) « par le soleil » ; ɛs ə ŋʺrʹe꞉gʹɩʃ (as an ngréigis) « (traduire) du grec ».