Quid sur l’air, la terre et l’eau, la formation, le mélange et la détonation des gaz ?
Quid sur les hommes, regardés dans le rapport de l’âge, du sexe, de la force, de la faiblesse ?
Quid sur la subordination aux lois, la soumission à l’autorité, le respect des personnes et des propriétés ?
Quid sur les moyens à chercher ou les tentatives à faire pour se dérober au danger ?
Quid sur les liens d’amour, d’amitié, de parenté, sur l’égoïsme, le dévouement ?
Quid sur les sentiments religieux, la foi, la résignation, l’espérance, etc., etc. ?
L’histoire pourra fournir quelques données sur les influences morales ; car déjà plusieurs fois la fin du monde a été prédite, et même indiquée à un jour déterminé.
J’ai véritablement quelque regret de ne pas apprendre à mes lecteurs comment j’ai réglé tout cela dans ma sagesse : mais je ne veux pas les priver du plaisir de s’en occuper eux-mêmes. Cela peut abréger quelques insomnies pendant la nuit, et préparer quelques siestas pendant le jour.
Le grand danger dissout tous les liens. On a vu, dans la fièvre jaune qui eut lieu à Philadelphie vers 1792, des maris fermer à leurs femmes la porte du domicile conjugal, des enfants abandonner leur père, et autres phénomènes pareils en grand nombre.