Page:Physiologie du gout, ou meditations de gastronomie transcendante; ouvrage théorique, historique, et à l'ordre du jour, dédié aux gastronomes Parisiens (IA b21525699).pdf/427

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Qu’aux taudis couverts de roseaux ;
Tous nos jours sont sujets aux Parques ;
Ceux des bergers et des monarques
Sont coupés des mêmes ciseaux.

Leurs rigueurs, par qui tout s’efface,
Ravissent, en bien peu d’espace,
Ce qu’on a de mieux établi,
Et bientôt nous mèneront boire,
Au delà de la rive noire,
Dans les eaux du fleuve d’oubli.

Celle-ci est du professeur, qui l’a aussi mise en musique. Il a reculé devant les embarras de la gravure, malgré le plaisir qu’il aurait eu de se savoir sur tous les pianos ; mais, par un bonheur inouï, elle peut se chanter et on la chantera sur l’air du vaudeville de Figaro.

LE CHOIX DES SCIENCES

Ne poursuivons plus la gloire :
Elle vend cher ses faveurs ;
Tâchons d’oublier l’histoire :
C’est un tissu de malheurs.
Mais appliquons-nous à boire
Ce vin qu’aimaient nos aïeux.
Qu’il est bon, quand il est vieux ! (bis.)

J’ai quitté l’astronomie,
Je m’égarais dans les cieux ;
Je renonce à la chimie,
Ce goût devient trop coûteux.
Mais pour la gastronomie
Je veux suivre mon penchant.
Qu’il est doux d’être gourmand ! (bis.)

Jeune, je lisais sans cesse ;
Mes cheveux en sont tout gris :
Les sept sages de la Grèce
Ne m’ont pourtant rien appris.
Je travaille la paresse :
C’est un aimable péché,
Ah ! comme on est bien couché ! (bis.)