Page:Physiologie du gout, ou meditations de gastronomie transcendante; ouvrage théorique, historique, et à l'ordre du jour, dédié aux gastronomes Parisiens (IA b21525699).pdf/429

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
L’AGONIE
Romance physiologique.

Dans tous mes sens, hélas ! faiblit la vie,
Mon œil est terne, et mon corps sans chaleur.
Louise en pleure, et cette tendre amie
En frémissant met la main sur mon cœur.
Des visiteurs la troupe fugitive
A pris congé pour ne plus revenir ;
Le docteur part et le pasteur arrive :
Je vais mourir.

Je veux prier, ma tête s’y refuse,
Je veux parler, et ne puis m’exprimer,
Un tintement m’inquiète et m’abuse,
Je ne sais quoi me paraît voltiger.
Je ne vois plus. Ma poitrine oppressée
Va s’épuiser pour former un soupir :
Il errera sur ma bouche glacée…
Je vais mourir.

Par le Professeur.
XXV
m. h…… de p…..[1].

Je croyais de bonne foi être le premier qui eût conçu, de nos jours, l’idée de l’Académie des Gastronomes ; mais je crains bien d’avoir été devancé, comme cela arrive quelquefois. On peut en juger par le fait suivant, qui a près de quinze ans de date.

M. le président H…… de P….., dont l’enjouement spirituel a bravé les glaces de l’âge, s’adressant à trois des savants les plus distingués de l’époque actuelle (MM. de Laplace, Chaptal et Berthollet), leur disait, en 1812 : « Je regarde la découverte d’un mets nouveau,

  1. Henrion de Pansey.