Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/126

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avant une heure, la visite que je leur dois.

Ces rencontres romanesques, plus communes que quelques uns ne pensent, ne sont pas nécessaires pour établir entre deux personnes qui ne s’étaient jamais vues auparavant de ces soudaines sympathies, de ces rapports magnétiques dont il y a des exemples ailleurs que dans les fictions des conteurs. Il faut cependant certaines conditions ou préparations pour que ces premières scènes du drame aient une suite, un dénouement, et n’avortent pas comme tant d’embroglios fantastiques, qu’un auteur recommence sans cesse et ne sait comment finir. Le hasard est un dieu qui fait de grands miracles ; mais l’imagination, bien souvent, vient au secours du hasard. Renonçant ici à tous ces artifices des livres qui prolongent jusqu’à la dernière ligne d’un chapitre l’incertitude des lecteurs, je me hâte de dire que le capitaine Babandy était dans toutes les conditions requises pour être reconnaissant comme on l’est à vingt-cinq ans envers une jeune demoiselle de dix-sept, dont un ha-