Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/150

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mieux qu’une ferme, la féodalité que la vie patriarcale, tu gouvernerais là en mon nom ; je serais le seigneur de la Bellugue ; quel joli titre ! Mon cousin en serait jaloux, lui qui est si heureux que je n’aie pas préféré le nom de d’Armentières avec l’apostrophe, à celui de Babandy, si bourgeois sans la particule. Attends-toi donc à recevoir bientôt l’ordre de vendre mes inscriptions sur le grand-livre, si le propriétaire actuel de la Bellugue consent à s’en défaire. En attendant, ne t’inquiète pas des mille francs que tu me dois, regarde-les comme un à-compte sur tes appointements de futur gouverneur, à moins que, fidèle à Mars, tu ne préfères me les devoir jusqu’à ce que tu puisses me les payer sur tes appointements de général. Je sais bien que tu vas me répondre que tu es trop mauvais sujet pour mériter tant de confiance de la part du mari d’une jolie femme ; je sais par cœur toutes tes plaisanteries de hussard, Mazade, épargne-les-moi. Tu sais que je n’ai nullement peur de tes moyens de séduction : tu ne séduis que les superbes, mon grand vainqueur, et tu dé-