Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/16

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notre prosaïque civilisation ; naturel et vrai par le style comme par les sentiments. Prenant au mot ceux qui disent que le public commence à se blaser sur l’extraordinaire, j’ai voulu que mon livre, appartenant plutôt à la comédie qu’au drame, fît contraste avec l’énergie exagérée des caractères exceptionnels et la poésie emphatique du style dit romantique. Quelques succès très légitimes ont peut-être un peu trop multiplié dans notre littérature les rivaux de Byron et de Maturin. C’est presque de l’à-propos que de prendre une direction contraire, en attendant que le vent souffle d’un autre côté pour mettre au jour les ouvrages d’un genre différent annoncés sous presse avant celui-ci. Mes épigraphes, enfin, disent assez quels sont mes auteurs favoris, quoique je sois loin de proscrire aucun modèle ; mes amis m’ont fait une petite réputation d’homme de goût, et je ne voudrais pas la