Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/214

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cette querelle de famille dort depuis long-temps, et la réconciliation parait devoir être durable, si M. Mazade daigne renoncer à brouiller de nouveau les deux cousins. J’espère qu’il finira par prendre généreusement son parti là-dessus ; car à mon tour, dans ma petite politique de ménage, sans être précisément jalouse de M. Mazade, et tout en rendant justice à son amitié dévouée, je ne serais pas fâchée qu’il ne fût pas si indispensable à mon Maurice.

» Cet ascendant qu’il exerce sur lui m’ôte quelque chose de mon importance : Maurice n’a qu’un ami, comme il n’a qu’une femme. Il ne peut pas plus se passer de l’un que de l’autre : deux amis feraient mieux mon affaire. Tu vois que je pense tout haut avec toi ; mais je t’assure que ce petit égoïsme, que cet instinct d’une femme jalouse de son petit crédit, ne va pas au-delà de la pensée. Je me tiens dans une impartialité admirable, laissant ces messieurs se chamailler, ne me prononçant pour personne, ou plutôt donnant raison à chacun tour à tour.

Cette impartialité est d’autant plus mé-