Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/221

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bonne source qu’on n’attend de lui au ministère de la guerre que l’adhésion la plus insignifiante, et qu’il serait employé immédiatement dans son grade à l’état-major de la place. S’il préférait la carrière administrative, je suis certain qu’il n’a qu’un mot à dire, et M. D***, à qui j’ai parlé de notre parent, s’engagerait à le faire nommer maître des requêtes ; en peu de temps sa fortune politique serait assurée, et dans quelques années il arriverait naturellement à la députation.

» Remarquez, ma cousine, que s’il n’a pas d’ambition aujourd’hui, l’ambition lui viendra ; il regrettera alors de s’être annulé lui-même, ou du moins de s’être privé d’un rang dans le monde. Croyez-moi, dans dix ans les voltigeurs de l’empire seront tout aussi ridicules que ceux de la légitimité.

» Je n’ai pas laissé ignorer à Maurice cette manière d’envisager l’avenir, et quoiqu’il m’ait renvoyée à mon aiguille, j’ai bien vu qu’il trouvait qu’au fond M. d’Armentières n’avait pas tout-à-fait tort : il a trop de cœur pour ne pas se révolter quelquefois contre son oisi-