Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/247

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Sèvres, nous hésitons un moment avant de choisir notre direction jusqu’à ce que nous nous souvenions que, la veille, on nous a indiqué les nouvelles constructions du parc de Bellevue sous Meudon, comme une espèce de hameau aristocratique bien fait pour attirer ceux qui cherchent la campagne à une heure de chemin de Paris. Nous gravissons l’avenue de Bellevue : à peine avons-nous tourné le dos à la manufacture, nous remarquons que tout-à-coup on respire un autre air, et qu’on pourrait se croire à cent lieues de ce bourdonnement de la grand’ville qui vous poursuit des Champs-Élysées à Versailles. À la limite de Sèvres et avant d’être à Bellevue même, nous faisons une halte pour laisser souffler le cheval ; nous nous trouvons là près d’un pavillon qui s’élève à notre main droite. À travers la grille nous apercevons un jardin qui tout d’abord exerce sur nos yeux une véritable séduction. C’est un charmant paysage dont il est difficile de mesurer l’étendue à cause des artifices du terrain et dominé par un rideau d’arbres disposé sur la hauteur, à l’arrière-plan,