Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/278

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enfin, mais vous mettez une particule de trop à mon nom !

— Quoi donc ! s’écria-t-il, ne seriez-vous pas gentilhomme ?

Je vis dans les yeux de mademoiselle de Rollonfort que je la contrariais en répudiant ce titre ; je repris : — Loin de moi, monsieur le chevalier, de n’être pas fier du nom que m’a laissé mon père ; mais c’est pour cela même que je tiens comme lui à ne pas souffrir qu’on y ajoute ou retranche une syllabe. Ni la peur de la lanterne, ni la peur de la hache révolutionnaire ne purent forcer mon père à subir ce qu’il déclarait être, en style de rhétorique, une lâche métonymie. Il s’appelait de Maza, monsieur le chevalier ; et lorsque ses timides amis vinrent le menacer de Marat et de Robespierre s’il persistait à garder sa particule, tout ce qu’il voulut accorder à leur prudence fut de la transposer de la tête à la queue de son nom. C’est ainsi que notre particule a traversé impunément tout le règne de la terreur. Pourquoi donc, me demanderez-vous, depuis le retour de nos bien-aimés princes, continué-je à