Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/345

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leur donner cet accent de conviction et de vérité que prennent les paroles des mourants.

Quelques jours se passèrent avant qu’Odille reçût ce second papier, qu’elle attendait avec une cruelle impatience. Chaque jour elle se répétait : Hélas ! il veut donc mettre entre lui et moi une infranchissable distance, de peur que je puisse retrouver ses traces. Aurait-il dit vrai ? renonce-t-il à revoir jamais son Odille, son Odille qu’il croit coupable sans doute, mais qu’il croit du moins repentante ?

Parfois aussi, Odille ne pouvait s’empêcher d’accuser Maurice d’injustice et même de cruauté, tant il est difficile à un cœur aimant, mais fier, de se résigner à un malheur mêlé de honte.

Enfin, arriva le pli qui contenait cette espèce de testament d’un homme faisant ses adieux à son pays, où il pouvait se regarder comme mort civilement, et à cette compagne par qui il croyait avoir été odieusement trahi.

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