Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/350

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effaroucher. Peut-être trouva-t-elle, en effet, que le blâme, quelque léger qu’il fut, aurait pu être épargné à son désespoir ; mais ce qu’elle redoutait en allant à Arles, c’était cet affreux supplice du regard curieux de ces commères, hélas ! aussi nombreuses dans notre dévote cité qu’ailleurs, et qui auraient humilié de leur malice ou de leur pitié la grande dame de Paris, redevenue leur compatriote malgré elle, la femme innocente mais non justifiée. Et puis, avant peu, Isabelle aurait atteint l’âge où devait commencer son éducation : Odille consentait bien à confier sa fille à la personne désignée par son père, mais à condition qu’elle veillerait elle-même sur elle. Madame Babandy se décida donc à rester à Bellevue au moins jusqu’à la fin de la saison.

Elle y vécut dans une solitude à peu près complète, ne recevant qu’à de longs intervalles des visites à peu près indifférentes, et n’en rendant aucune.

Il était impossible qu’au milieu de son pénible retour sur les derniers et funestes événements de cette crise de sa vie, le sou-