Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/79

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Babandy avait gagné sa gageure ; il épousa la noble et dévote demoiselle, sans qu’on pût bien s’expliquer comment la famille avait consenti à ce mariage, et il employa si bien son temps que mademoiselle Babandy (on n’appelait pas madame les femmes de bourgeois) accoucha, quelques jours après le septième mois, d’un garçon de bonne et saine conformation, ce qui était, du reste, physiologiquement régulier, au dire de toutes les sages-femmes. Cependant on aurait pu en plaisanter, dans un pays où la médisance est comme ailleurs très ingénieuse en commentaires sur les mariages ; mais la Pauvre accouchée ne survécut pas plus de quinze jours à sa délivrance : elle périt de la fièvre de lait ou de ses suites.

Babandy, qui avait été fort rangé depuis son mariage, continua, pendant tout le temps de son deuil, à vivre assez retiré du monde ; mais enfin il accorda peu à peu

    cause de sa vertu aux Vêpres siciliennes était un Arlésien de la famille des Porcellets. Mon ami, Casimir Delavigne, a eu tort de ne pas le nommer au moins dans sa tragédie.