Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/121

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de M. d’Armentières et à vous prier de ne pas être plus injuste envers lui qu’envers moi. On vous a dit que c’était braver le monde que de continuer à le voir et à accepter surtout les services de son amitié. J’aurais dû, selon les uns, le repousser comme un homme à bonnes fortunes, toujours occupé d’une nouvelle séduction, et donnant le mauvais exemple de changer de maîtresses tous les six mois ; comme si j’avais le droit de censure sur les mœurs d’un jeune homme de trente et quelques années ! comme si, pour réfuter à mes yeux le reproche d’inconduite, il n’avait pas à me répondre : On m’a calomnié une première fois, vous ne le savez que trop ! Eh bien, on continue.

Selon les autres, c’est un homme dont toute la galanterie est un calcul, un joueur malheureux vivant aux dépens des femmes qui le trouvent aimable, et qui me ruine moi-même en me faisant payer ses dettes de jeu et ses fausses spéculations de bourse. Que direz-vous quand vous saurez que M. d’Armentières a si bien dirigé mes affaires depuis dix ans que, grâces à ses démarches