Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/123

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M. d’Armentières cette tendresse que Maurice seul m’aura inspirée ? Je ne le lui ai pas caché à lui-même ; et si jamais cette union, peut-être nécessaire, avait lieu, ce ne serait que lorsque je n’aurais plus de doutes sur la mort de votre oncle.

— Hélas ! dit Paul qui avait écouté jusqu’alors sans interrompre, et qui naturellement ne pouvait répondre qu’à cette dernière phrase : Cette mort dont ma mère a toujours aimé à douter comme vous ne paraît que trop certaine ; l’ami de mon oncle lui-même n’a pu le découvrir dans cette Amérique espagnole où devait le conduire le bâtiment sur lequel il paraît assez certain qu’il a été tué.

— L’ami de votre oncle, monsieur Mazade ? vous le connaissez, vous l’avez vu, Paul ? est-il à Paris ? d’où vient-il ? que vient-il faire ?

Paul ne put laisser ignorer plus longtemps à sa tante qu’il avait voyagé depuis Lyon avec M. Mazade, et lui répéta ce que celui-ci avait dit de ses vaines recherches à la Havane.