Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/124

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Madame Babandy essuya une larme : Hélas ! dit-elle, vous me faites trembler, mon ami : le nom de cet homme a toujours été de mauvais augure pour moi ; il vient me confirmer un malheur passé, et en même temps m’apporter un malheur nouveau, je le crains. Entre lui et M. d’Armentières, c’est une guerre à mort ; déjà deux fois ils ont échangé leurs balles et croisé leurs épées ; recommenceront-ils une lutte qui ne peut plus finir que par la mort de l’un des deux ?… mais je le verrai sans doute, cet homme implacable… il m’entendra… Adieu, mon cher Paul, vous me connaissez maintenant, et vous pouvez continuer votre lettre ou la recommencer ; cependant il serait plus sage de vous coucher, mon ami.

Paul baisa la main de sa tante et suivit son conseil. Mais malgré la fatigue, ce ne fut qu’au bout d’une heure qu’il put s’endormir, tant l’explication provoquée par lui-même l’avait agité.