Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/173

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se portent Polonie, Estivalette, etc., etc. ? savent-elles ce que je suis devenue ? Parle-t-on quelquefois de moi ?

— Je crois que toutes vos amies ne seraient pas moins surprises que je l’ai été avant-hier si elles apprenaient votre brillante fortune.

— Quelques unes seraient encore plus scandalisées que surprises, n’est-ce pas ? Enfin j’espère les revoir sous un autre titre que celui de danseuse de l’Opéra !….

— Cependant l’éclat qui vous environne, votre talent, votre gloire……

— Vraiment, monsieur Paul, avez-vous été content de mon rôle d’hier, ou me flattez-vous ?

Paul exprima son admiration en des termes qui convainquirent Mion de sa sincérité.

— Eh bien, dit-elle, vous me faites plaisir, car j’aime les éloges, et je suis un peu blasée sur ceux qui me sont adressés chaque jour, monotone stéréotypie, formules toutes faites d’avance, grâces auxquelles un journaliste peut rendre compte d’une représentation qu’il n’a même pas vue.

— Ceci s’applique-t-il à notre ami Farine de Joyeuse-Garde ?