Page:Pierquin - Le Poème anglo-saxon de Beowulf.djvu/95

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Les historiens admettent généralement ce fait qu’il y avait simultanément huit royaumes, dans l’Angleterre saxonne. Dans les temps les plus reculés il y eut, dans le Kent, au moins deux rois, dont les capitales étaient Canterbury et Rochester, toutes deux sièges d’évêchés. La distinction entre Kentings du Sud et de l’Ouest, est maintenue[1] jusqu’au déclin de la monarchie saxonne. On sait non seulement qu’Eádric et Hlódhere régnèrent conjointement, mais encore que Wihtred et son fils Ædelberht le second, montèrent également sur le trône[2] : O’swine est mentionné comme roi de Kent, à une époque où généralement on considère Ecgberht, comme ayant régné seul sur le pays[3] : on cite Swaebheard[4], autre roi régnant à une date, ordinairement assignée à Eádric et à Hlódhere. Dans les dernières années de son règne, Ædelberht le second, dut partager son pouvoir avec Eádberht[5], Eardwulf[6], Sigirāed[7] et Ecgberht[8] ; et Sigirāed se qualifie délibérément, de roi de la moitié du Kent. Un document très remarquable d’Eádbehrt, est conservé dans le Textus Roffensis[9] : après le seing du roi, qui s’intitule : Rex Cantuariorum, ses nobles placent leurs noms, de la manière et dans l’ordre suivants : « Ego Wilbaldus comites meos confirmare et subscribere feci.... » ; et l’on trouve répétés, avec la même formule les noms de : Dimheahac, Hosberht, Nothbalth, Banta, Ruta, et

  1. William de Malmesbury parle des reguli qui furent soumis par Ædelberht, Gest. Reg., lib. I, § 10.
  2. Cod. dipl., nos 72, 77, 86, 108.
  3. Ibid., nos 8, 10, 30.
  4. Ibid., nos 14, 15 ; Bède, Hist. Eccl., V, 8.
  5. Ibid., nos85, 106, 107.
  6. Ibid., nos 96.
  7. Ibid., nos 110, 114.
  8. Ibid., nos 113, 132, 135, 160.
  9. Ibid., no  85.