blanchissent. Le devant de sa teste est jaulne, ayant une ligne noire en chasque costé, qui commence au bec, & montant par dessus les yeux, finist derriere la teste. Son bec est court, qui tient quelques enseignes de celuy du Proyer : car le dessus est petit & le dessous est grand, ayant une petite bossette au palais, beaucoup moindre qu’elle n’est au Proyer. Son bec est pareillement eschancré par les deux costez, & la couleur de dessus son dos est comme celle de la Linotte. Son cropion est couvert de plumes de couleur fauve, & les aelles de la couleur de celles du Cochevis. Ses jambes, & pieds sont de couleur blanche, & le bec est plombé. Il est de plus long corsage que le Bruant. Ce n’est improprement parler Françoys, nommer sa femelle Verdier. Il est deux especes de Verdiers, dont celuy que descrirons maintenant est nommé Verdier de haye. Et de vray ses couleurs demonstrent, qu’il est quasi comme bastard entre un Verdier, & un Pinson. Son dos est coloré comme celuy d’un Moineau, & ses aelles comme d’un Montain. Il est plus verd sur la teste, & dessous la poictrine, que le susdit : mais aussi est moins jaulne, sinon dessous le ventre : ayant aussi en chasque costé de la queuë, deux plumes à demy blanches. Ses jambes, & pieds sont blanchastres. Son bec est comme celuy d’un Proyer : car il ha une butte au palais, & la partie de dessous plus grande que celle de dessus. Au demeurant est de mœurs, vol, voix, & de faire son nid, tout ainsi comme le precedent.
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